Ne rien faire et en même temps tout faire

Après deux semaines de grève, le ministère de la communication reprend enfin du service et tente de vous transmettre quelques nouvelles.Capture d’écran 2014-10-27 à 08.44.21Nous sommes partis de Chaguaramas pour rejoindre Charlotteville à Tobago. Vous savez les 80 miles qu’on fait en général à 5 nds et au moteur car les vents viennent de face. Comme nous qCapture d’écran 2014-10-27 à 08.46.07uittons définitivement Trinidad, on en a profité pour s’arrêter aux petites plages renseignées sur la côte et visiter un peu.  Première escale à La Vache Bay. Endroit désert danCapture d’écran 2014-10-27 à 08.48.59s la végétation, il ne reste qu’une petite cabane. Une barque arrive avec 2 hommes à bord, ils nous font signe et repartent, font demi tour et nous offrent deux avocats ( alors que le gouverneur ne nous a même pas encore arrêtés). Capture d’écran 2014-10-27 à 15.06.08 Le lendemain, nous jetons l’ancre à Maracas Bay. Une des plages locales de sable blanc, avec palmiers et surveillance digne des Etats-Unis (Gardes-côte, zone de baignade, et bouées qui s’allument dès le coucher du soleil, impressionnant pour une plage déserte).  Toute la journée, nous jouons, sautons, nageons, surfons dans les vagues et dire qu’on fait ça pour le plaisir!!!  Une magnifique journée pour fêter l’anniversaire d’Aymeric (merci à tous ceux qui ont pensé à lui, Capture d’écran 2014-10-27 à 15.08.08ça lui a fait SUPER plaisir !). Ensuite, nous mouillons à Las Cuevas, une magnifique plage à côté d’un petit village de pêcheurs. Guilhem et Béné Capture d’écran 2014-10-27 à 15.09.57les accompagnent à la pêche aux crabes. Ils reviendront avec au moins 50 piqûres de yen-yens sur chaque jambe. Les yen-yens sont de petits insectes de 2 à 3 mm bien plus agressifs et envahissants que les moustiques. On a tout essayé : courir dans la mer, se tartiner les mollets de sable mouillé, rien à faire, ils se collent à vous et vous sucent votre sang. Seul remède, quitter les plages vers 16h00 avant leur arrivée.  Petite visiteCapture d’écran 2014-10-27 à 15.14.35 du village et de son ancien fort d’Abercromby avec une vue magnifique sur notre catamaran, seul au milieu de la baie … Ensuite un petit soucis :  remonter dans l’annexe pour rejoindre le bateau. Malheureusement, il y a énormément de houle (conséquence de Gonzalo qui a sévit uCapture d’écran 2014-10-27 à 15.13.02n peu plus dans le nord) près de la plage et la nuit est déjà tombée.  Hubert essaye de se rapprocher un maximum pour qu’on ne soit pas trop mouillé et là un énorme rouleau se forme et se referme sur l’annexe, Capture d’écran 2014-10-27 à 15.13.24la remplissant d’eau et la poussant sur la plage avant d’avoir eu le temps de remonter le moteur. Vite, on rassemble tous les tee-shirt et les tongs et essayons d’analyser la situation. Petit stress, chacun a une idée différente et rien ne va. Finalement, tous trempés jusqu’aux os, nous arrivons à vider l’annexe de son eau, à la soulever pour dégager le moteur et à bien gérer notre remise à l’eau entre les grosses vagues arrivant toujours par cycle. Capture d’écran 2014-10-28 à 07.30.43Au réveil, le lendemain, les vagues sont encore plus grosses, elles sont presque aussi hautes que les postes de secours. Nous n’osons plus aller à la plage et partons pour Charlotteville. La mer est belle et le soleil est là, seul le vent ne collabore pas et nous arrive debout.  Lentement, nous progressons et c’est vers 22h00 que nous entrons dans la Pirate’s Bay. Mouillage de nuit comme d’hab. Capture d’écran 2014-10-28 à 07.42.06On y retrouve Catanelo ( Anne-Laure, Antoine et Arthur) et très vite faisons connaissance de Jean-François et Christine, de Cédric et Kevin (surnommés Loulou et Chouchou).  Avec eux, nous partons en balade pour rejoindre les antennes situées au sommet de la baie.  Nous terminons la balade à travers Capture d’écran 2014-10-28 à 07.43.33tout, à la machette dans la forêt tropicale, avant de découvrir la magnifique vue la mer et le London Capture18.28.39Bridge. Dimanche, nous embarquons tout ce petit monde sur Septavivre pour rejoindre Bloodybay et son festival « Blue Food » (le Jyva’zik du coin). C’est dingue, chez nous, nous mettons des canons à chaleur, ici les gens se bousculent devant de drôles de boîtes (Savez-vous ce que c’est??). Capture18.30.14C’est dommage, il fait tellement chaud que tout le monde à l’air un peu endormi et nous n’y trouvons pas une grande ambiance.  Au retour, les enfants pêchent et cela mord. Trois beaux et bons poissons.

Capture18.29.25Ici, à Charlotteville, il fait calme. Quelques pêcheurs sur leurs barques ou au ponton, une petite épicerie, une bibliothèque avec internet et la clim où l’on aime aller pour faire l’école.   On y trouve aussi Lucie et sa petite échoppe de fruits et légumes, un terrain de foot et un petit bar. Quelques bateaux dans la baie et les pélicans qui piquent du nez pour plonger et attraper un poisson. De temps à autre nous apercevons un dauphin, une tortue, …et puis il y a aussi les courses, les repas, les lessives, l’école, les petits soucis à régler, le remplissage des réservoirs d’eau, les petits travaux sur le bateau, les discussions avec les autres, les petits jeux avec les enfants, la pêche et le nettoyage des poissons, les conseils Capture18.45.13des uns et des autres, et le temps, le temps de regarder un coucher de soleil ou encore les enfants se débrouiller avec l’annexe,… Béné apprend auprès d’Anne-Laure à préparer des filets de poissons panés ( elle pourra bientôt se recycler et postuler dans une poissonnerie) et ensuite elle invite tout le monde ainsi que Pascal et Claudine (nos voisins directs) pour le repas du soir. Rentrée au bateau, Laurent lui annonce qu’on n’a plus d’eau et qu’on part avec le bateau au ponton pour faire le plein ( de nuit bien sûr). Tout le Capture18.48.59monde va arriver. Mais vous connaissez Laurent , une fois qu’il a décidé d’aller au ponton, rien ne peut l’arrêter. Nous slalomons guidé par Hubert à bord de l’annexe entre les bouées et toutes les barques des pêcheurs rentrés pour la nuit.  Pendant ce temps, tous nos invités Capture18.19.30s’étaient regroupés et se demandaient bien où nous avions disparu et quel cousin du lièvre nous avions posé (et oui sur un bateau on ne parle jamais de cet animal aux grandes oreilles). Heureux de nous voir revenir assez vite alors qu’ils prenaient déjà de l’avance sur l’apéro, ils passèrent, et nous aussi, une très bonne soirée. Après l’un ou l’autre jour plus gris voire même très pluvieux (ci-dessus, la vue de notre bateau) où l’on remplit la Capture18.46.13salle de cinéma, voici à nouveau de belles journées qui s’annoncent.

Suite au prochain épisode …. Et merci de nous suivre.  Ne faites pas grêve, svp, on adore vos commentaires.
Voila, ne rien faire et en même temps tout faire.Capture d’écran 2014-10-27 à 15.09.31

PS1. Nous avons lu vos inquiétudes au sujet de la gratte des poissons et pouvons vous rassurer on ne se gratte qu’à cause des moustiques. Par contre, une fois passés la Martinique, nous abandonnerons nos concours de pêche.

PS2. Gonzalo a été très violent et a détruit des centaines de bateaux à Saint-Martin. Nous suivons l’activité cyclonique de près et c’est pourquoi nous trainons sur Trinidad et Tobago.

PS3. Les enfants en rêvent depuis longtemps.

PS4. Bonnes vacances à tous

10 réflexions sur « Ne rien faire et en même temps tout faire »

  1. Bonjour Isaline c’est Djanaë.
    Je voulais te dire bonjour ! C’est vrai que vous vous lavé sous la pluie ?
    En tout cas nous non, parce que il fait froid.
    J’aime beaucoup lire votre histoire et les photos.
    Je te souhaite un bon voyage ! Et à bientôt par internet.
    Djanaë

  2. @Laurence:
    Pas cool d’avoir le mal de mer, c’est vrai. Mais on ne se préoccupe pas assez de ceux qui sont plus à plaindre que nous!
    Par exemple, pensons aux POISSONS qui ont le mal de mer! Là, c’est vraiment ennuyeux.
    Ou à la taupe claustrophobe!
    Ou à la chouette qui a peur du noir!
    Ou aux oiseaux qui ont le vertige!
    Ne parlons même pas de la tarentule arachnophobe, condamnée à vivre seule et à se coiffer sans se regarder dans un miroir…
    Finalement, nos petits soucis quotidiens sont bien relatifs.

  3. Salut vous 7,

    Ca fait plaisir de vous lire, même si ce n’est pas aussi fréquent que lors de votre voyage précedent.
    J’aurais du mal à vous blamer, c’est le premier commentaire que je laisse 🙁
    Vous semez les rêves dans notre vie nettement plus (trop?) conventionnelle, même si on sait bien qu’on ne se lancera jamais dans une telle aventure (JF ne mange pas de poisson et j’ai le mal de mer 😉 )

    Bisous de nous 6

    Laurence & co

  4. Hello la compagnie des Sept à Vivre,

    Traverser la Manche sur un bateau à fond plat avec une voix de « pétasse » qui essaye de vous vendre de la camelote de mauvais goût, c’est évidemment moins fun que les eaux turquoise des Caraïbes. Se faire piquer son pain (et les doigts !) par des mouettes affamées, on est d’accord, c’est moins exotique que naviguer avec les dauphins pendant des kilomètres. Mais vivre à 8 dans un sept mètres de long pendant 6 jours, ça, c’est digne d’un défi « Claes » non ? Bon, je vous l’accorde, nous avions à bord deux quadrupèdes qui, au poids, valent à eux deux un bipède d’une bonne trentaine de kg mais si on regarde l’encombrement au sol de ces deux toutous, franchement, un bipède prend moins de place !

    Il est clair que nous avons beaucoup pensé à vous pendant notre escapade sur l’ile Britannique. Franchement, faire 2000km dans un bahut à chercher chaque soir où poser sa roulotte sans risquer trop de se faire déloger au milieu de la nuit parce qu’en fait, on s’est tout bonnement arrêté sur le parking de la maison qu’on ne voyait pas dans le brouillard épais de la veille, c’est quand même plus sportif que de monter un étage et se taper dans son lit douillet ! Et clairement, s’aventurer sur les routes annoncées comme « étroites » et finir par se rendre à l’évidence : « ça ne passera pas ou alors on arrachera une partie de la belle carrosserie de notre mobilhome » nous rappelait étrangement le coup du néon de votre camion tout terrain qui était resté accroché dans un arbre un peu gourmand.

    Après cette petite trêve, nous revoilà dans notre train-train (à grande vitesse !) quotidien. Dimitri en Suisse et Bibi aux commandes de la maisonnée Kozy’s et de ses éclopés (on avait quand même l’air un peu « boiteux » en vacances avec Basile en béquilles et Ivan dans le plâtre… Et on n’a même pas bénéficié d’un traitement de faveur dans les files pour les visites ! J’vous jure, ils sont vraiment très rigides ces anglais !)

    Merci de nous offrir de vos nouvelles. C’est toujours un vrai bonheur de vous lire… Les photos sont magnifiques et nous rêvons déjà de ces coins de paradis.

    Soyez prudents mais ne trainer pas trop en route car Puerto Rico, c’est encore loin 😉

    Les Kozy’s

  5. Bonjour 🙂
    Merci pour ce bon moment de lecture .
    Demain, Maurine se fera aussi une joie de … regarder les photos et d’écrire à Isaline .
    Profitez bien !!!!!
    Grrrrrros bisous

  6. Bonne idée de trainer un peu dans le sud: n’oubliez pas que la saison cyclonique se termine officiellement le 30 novembre, même si la probabilité diminue fortement après le 15. En 2013, Melissa a frappé le 19/11!

  7. D’accord, vous croulez sous les tâches et nous vous plaignons de tout coeur. Mais, s’il vous plaît, ne nous laissez plus aussi longtemps sans nouvelles. Ne fut-ce qu’un tout petit flash…
    Ayez pitié de nos imaginations si dures à discipliner surtout à la saison des cyclones!
    Sinon, c’est sensationnel! On s’y croirait et cela nous réchauffe le coeur. Le coeur seulement car, ici aussi, il faut beau et la plage de Nil affiche complet. Na!
    Amitiés

  8. Aaaaah que nous attendions de vos nouvelles avec patience et puis bcp d’impatience et on peut dire que la patience a été payante et l’impatience a rendu le récit agréablement envieux….! du Sud, (Aix en Provence seulement) ns avons plaisir à vous lire mais je (magali) vous avoue avoir autant de plaisir à arriver tjrs après JeanSéb…C’est réellement un plaisir et une relaxation de lire vos récits et puis celui de Jean-Seb….SVP continuez! Bon vent à tous. Tjrs au plaisir et bonnes fêtes (anniversaires et toutes les autres en avance)….! Mag et Marco, Maëlie et Siloë

  9. Epatant.

    Vous savez que vous devriez envisager une carrière journalistique? Ou bosser pour les Explorations du Monde? Vous arrivez à raconter deux semaines d’aventures en quelques lignes, et de la plus belle des façons: ce n’est pas donné à tout le monde.

    Quel plaisir de vous retrouver et de suivre vos traces, même avec quelques jours de décalage. Une fois de plus, vos photos sont scotchantes. Il faut que j’arrête de les regarder, sinon je vais définitivement perdre ce qui me reste de raison pour sombrer dans la folie complète. D’ailleurs, avant de basculer complètement vers le côté obscur de la farce, je vais vite sur Google Street View me promener un peu à Marchiennes-au-Pont. C’est le meilleur remède que j’ai trouvé jusqu’ici.

    Ce qui m’épate avec vos récits, c’est que vous mentionnez rarement des heures ou des jours. C’est « le lendemain, on fait ça ou ça » mais jamais « lundi 27 octobre à 12h30, on décide de… ». Vu d’ici, j’imagine que ça doit être assez révélateur d’un certain détachement par rapport au calendrier. D’ailleurs, est-ce que la montre a grand chose à dire quand on mène une vie dictée surtout par la météo, les marées, la houle, le lever et le coucher du soleil, l’autonomie des réservoirs d’eau potable…?

    Allez, j’adore les petits quizz alors je dirais que les boîtes du « Blue Food » crachent du froid. Bon, en même temps, il est marqué « Port A Cool » dessus alors je me demande si vous ne nous prenez pas pour des demeurés 😉

    Tiens, j’ai bien aimé ceci: « Ici, à Charlotteville, il fait calme ». C’est vrai que jusqu’à présent, on a trouvé, à travers vos récits, que les gens de là-bas menaient une existence de tarés auprès de laquelle la journée type d’un courtier de Wall Street passerait pour un électrocardiogramme plat…

    Autre perle: « Béné apprend auprès d’Anne-Laure à préparer des filets de poissons panés ». Je ne pensais même pas qu’on pouvait PREPARER des filets de poissons panés. Ouvrir le surgélateur, prendre la boîte Captain Igloo, déposer dans la poêle des fish sticks (estampillés « colin d’Alaska » alors qu’on dirait plutôt du tilapia de Tihange), ajouter de la marga, ça oui. On fait ça tout le temps. Mais les PREPARER? Je me demande bien comment on fait, tiens…

    Comme tout le monde, je me suis demandé pourquoi Laurent et Béné parlaient d’un animal à grandes oreilles au lieu de nommer l’animal en question. Comme je suis sur la terre ferme et pas sur un bateau, je ne suis pas tenu à la même réserve. Alors voici ce que j’ai trouvé. « Le lapin est l’animal le plus détesté des hommes de la mer car il adore le chanvre et le grignote. Tout ce qui est cordage sur un navire est fait en chanvre, donc le navire est à la merci du lapin. Le lapin ronge également l’étoupe qui empêche les infiltrations d’eau. Plusieurs naufrages seraient dus à des lapins! Les marins nomment ce mammifère ‘la bête aux grandes oreilles’ pour ne pas prononcer son nom ». Bon, ben, on va faire comme dans Harry Potter dans ce cas. Sauf que quand on parlera de « Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom », ce ne sera pas pour évoquer un terrifiant sorcier aux pouvoirs maléfiques mais un inoffensif civet à quatre pattes.

    Allez encore deux réflexions pour la route.
    – La première réflexion est très sérieuse: Je me demandais si le « London Bridge » désignait cette île tout en longueur que vous montrez sur votre photo prise des antennes. Meuuuuh non! (les lapins portent malheur, soit; mais est-ce que les vaches, c’est OK?). Le London Bridge, c’est le rocher qui se trouve à l’extrême gauche de l’image. Il est percé! C’est donc un pont. CQFD. Bon, j’ai trouvé pourquoi « Bridge »: je laisse à d’autres curieux le soin de trouver pourquoi « London ».
    – La seconde réflexion est complètement stupide (franchement, vous vous attendiez à quoi de ma part, hein?): je trouve que Laurent est un peu négligé par rapport au reste de la famille. En effet, c’est le seul qui apparaît de temps en temps mal rasé sur les photos. Alors que Béné et Aymeric par exemple ont toujours le visage frais et lisse. OK, ça ne fait rire personne, même pas moi, mais ça fera de la lecture pour les visiteurs entre deux articles des Sept à Vivre.

    Oh, oui, j’allais oublier: j’ai adoré l’avant-dernier post-scriptum! C’est vrai que, si vous avez fait la file pour un iPhone6 à Miami, je ne vois pas pourquoi les enfants seraient privés de PS3.

    A bientôt les aventuriers.

    Votre éternel abonné

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