Nous quittons les Tuamotus et tous les bateaux copains pour visiter les iles sous le vent avant de rejoindre Moorea et Tahiti
pour nos derniers jours. C’est alors que nous apprenons que « Jambon-Beurre » est de retour sur les Tuamotus.
Sans hésitation, nous décidons de visiter un dernier atoll « Tikehau » et de rejoindre nos copains partis un bon mois avant nous de Panama et que nous n’avions jamais pu rattraper. Il faut dire qu’ils ont un cata hyper profilé et hyper
rapide qui fait des pointes de vitesse à 30 nœuds. Et depuis qu’on les connait nos sandwichs ont une toute autre saveur:-) . C’est en leur compagnie que nous nagerons et toucherons une dernière fois les raies mantas, que nous assisterons aux concours du meilleur copraculteur de l’ile (chaque participant a devant lui un tas de 30 noix de coco qu’il doit fendre, découper, en extraire la pulpe blanche de coco (le fameux copra) et tout rassembler dans un sac de jute en moins de temps possible) ainsi qu’au plus rapide lever de
poids de 70 kg sur l’épaule. Mais voilà déjà le chant d
es sirènes de Bora-Bora qui nous attire. Talitha Koum et Jambon-Beurre ont bien tenté de nous retenir avec des propositions on n
e peut plus malhonnêtes de chasse aux crabes des cocotiers, de pêche aux poissons perroquets, de cours de kite, de plongées, … ils avaient même emmêlé volontairement nos ancres lors de notre départ nocturne (comme d’hab) pour nous décourager. Mais non, Laurent enfile sa bouteille et plonge une dernière fois pour nous libérer. Et c’est parti pour 24 h de nav avant de découvrir
les sommets des iles sous le vent se découper dans le bleu infini de la mer et du ciel. Ces iles ont tout pour plaire :
le lagon (un peu comme aux Tuamotus) dans des dégradés de bleus et les montagnes (un peu comme aux Marquises). Chouette, de
magnifiques balades en perspective avec Zouk et Zorba.
Ben oui, on quitte des copains pour en retrouver d’autres 🙂
Nous découvrirons alors Damien dans son milieu, celui de montagnard savoyard et Fabienne toujours partante pour un sommet. Et là en haut, après l’effort sous le soleil (on y a laissé quelques litres de sueur), c’est la récompense. Et non, il n’y a pas de petite buvette pour boire une bonne bière, mais juste une vue incroyable sur les bleus du lagon, le
s hôtels construits sur pilotis, les trainées blanches de bateaux à moteur, nos catas encore plus beaux que jamais, le relief sous
l’eau qui se dessine comme une aquarelle … En bas, sur l’eau,
les enfants et les parents s’éclatent en wakebord, en paddle ou paddle surf car comme nous sommes à l’intérieur des lagons, l’eau y est calme. Si calme qu’elle ressemble parfois à un grand miroir tout
lisse. Sous l’eau, un vrai régal également, de petites passes appelés, jardins de corail où nous observons une multitude de poissons bien colorés, ou des sites de snorkeling où juste avec un morceau de pain, nous attirons à nous des centaines et des centaines de poissons aux formes et aux couleurs diverses.
Sans compter, ce dégradé de bleus même sous l’eau qui est incroyable. Certains montent au mat, juste pour le plaisir des yeux… Et puis sur terre, nous croisons le regard et les sourires des habitants toujours charmants et accueillants. Nous naviguons de mouillage en mouillage,
d’ile en ile, en passant de Tahaa à Bora suivi de Raiatea et Huahine. Un jour les filles (Fabienne, Nathalie et Béné) ont même abandonné les catas pour une navigation afin de traverser l’ile de Huahine à pied. A nouveau quelques km dans un décor incroyable accompagnés de quelques petites rencontres bien sympathiques. Nous oserons même rejoindre l’ile de Maupiti, une petite ile à 30 miles à l’ouest de Bora.
C’est une toute petite ile encore préservée du tourisme de masse, Laurent y a fait ses joggings le matin, 8 km pour en faire tout le tour. Mais elle est vraiment charmante avec sa crête qui se présente à nous quand nous avons franchi
sa célèbre passe qui en effraie plus d’un (on peut y trouver jusqu’à 9 nœuds de courant contraire et un terrible massacré).
C’est cette fois-ci, ce sera en solitaire que nous entrons dans le lagon de Maupiti et là au loin quelle surprise, nous retrouvons Martin, Bérenger, François et Pierre, les 4 jeunes naviguant sur Amasia,
un bateau écologique. Nous les avions quitté aux Marquises à Nuku Hiva. Et là, nous sommes arrivés juste à temps (ils levaient l’ancre) pour un petit apéro-diner
avant leur départ pour une nouvelle grande traversée de 20 jours jusqu’en Nouvelle Calédonie. Allez voir leur site si ce n’est pas encore fait, ils font des vidéos éducatives très sympas sur leur voyage autour du monde. Après quelques petites balades pour aller admirer ce
magnifique lagon d’en haut, c’est à vélo que nous nous lançons pour en faire le tour et profiter d’une pause déjeuner chez Mimi et son délicieux poisson cru au lait de coco, un vrai régal devant une plage de sable blanc et un lagon profond de moins d’un mètre qui permet de rejoindre le motu d’en face …
C’est ici également que nous regarderons les danses traditionnelles des iles où les jeunes filles et les garçons habillés de feuilles et de fleurs nous offrent un ravissant spectacle.
Le temps passe maintenant vraiment trop vite, dès la bonne fenêtre météo, nous devrons quitter ces iles sous le vent pour rejoindre Tahiti, dernière escale de notre voyage …
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L’arrivée a Zaventem
Bonjour a tous,
Comme certains nous ont posé la question…
Les 7 à vivre ont décollé à 8:00 ce matin heure belge de Abu Dabi et sont attendus à 14:28 à Zaventem !
Vol EY55…
Ils seront certainement contents de se retrouver en famille après, mais un petit comité d’accueil peut sans doute être une bonne surprise…
Galapagos …
by Augustin
Désolé, il a fallu plus de trois mois pour trouver la connexion permettant de mettre cette vidéo en ligne …
Les Vacances des Septavivre
Nous sommes aux Tuamotus composés de sa multitudes d’atols. Deux options. Soit on joue à cache-cache et on passe d’un atoll à l’autre sans rencontrer d’autres bateaux copains soit on provoque les rencontres et tout le monde s’éclate. Vous nous connaissez un peu, on aime les vacances entre amis. Apres un premier atoll Tahanea un peu isolé et inhabité, nous décidons de rejoindre les bateaux copains sur Kauhei.
Ce petit atol bien que non touristique par rapport à d’autres, a tout des grands noms qui suivront.
C’est ici que Hubert et Augustin passeront leur premier niveau de plongée en bouteille avec Gary. Un gars formidable. Si un jour vous passez par là, allez le voir. Il est installé sur un bateau avec son épouse et leur fils. Il vient d’y ouvrir un petit club de plongée.
C’est lui qui emmènera Hubert, Augustin et Laurent dans leur première passe. Descendre dans ces eaux bleues au milieu des loches marbrées qui se rassemblent chaque année la nuit de la pleine lune début juillet pour s’y reproduire et ensuite apercevoir à l’entrée d’une grotte des dizaines et des dizaines de requins, ce fut un moment magique et des souvenirs incroyables. Le village se trouve à l’autre extrémité de l’atoll, à quelques miles de la passe.
C’est un petit village calme et paisible où il fait bon s’y promener,
les habitants y sont accueillants, on s’y sent vraiment bien. L’ancien maire nous emmènera visiter sa ferme perlière. Il n’y en plus qu’une sur l’ile.
C’est une petite ferme artisanale. Il nous explique tout le processus, l’obtention des nacres, une fois grandes, la greffe du nucléus qui formera après quelques
années une jolie perle. Nous dégusterons le corori, le pied de l’huitre qui se mange cru ave
c un peu de citron. Un petit délice. De là, nous partons pour un atol bien plus connu, Fakarava et sa célèbre passe
sud. C’est là qu’est prévu le grand rassemblement
des bateaux copains. Nous serons au final six bateaux à nous retrouver pour les apéros-diners, les barbecues sur la plage, les séances de massa
ge entre filles, les crêpes party pour les moins de 12 ans, les bons moments entre ados,
les snorkelings et les plongées biensûr. La passe Sud de Fakarava et son célèbre mur de requins. Ils sont ici rassemblés par centaines immobiles au milieu du courant.
Hubert et Augustin ainsi que Laurent remercient encore vivement tous les plongeurs confirmés qui
les ont accompagnés, guidés, enseignés, leur ont rempli les bouteilles afin d’acquérir de l’expérience mais surtout d’en avoir
plein les yeux de ce bleu profond, de ces couleurs, de ces requins en tout genre. Pendant ce temps les plus jeunes profitent des plus jeunes requins qui s’aventurent dans l’eau transparente de la « piscine » où les coraux et les poissons nous
offrent de vrais jardins colorés et animés.
C’est ici à Fakarava sud, plus exactement à Hirifa, que le mystère du trou dans l’annexe s’éclaircit. Il est 18h00, nous nous apprêtons à rejoindre la plage pour un petit resto en compagnie de Mary-Ann, Te Ara, Suricate, Zouk et Phileas pour fêter les 40 ans de Nicolas quand nous recevons un appel à la VHF de Zouk, demandant d’apporter des sterry strip et de la pommade antibiotique. Damien venait de se faire transpercer la main par une aiguillette effrayée par l’annexe qui l’emmenait à la plage.
Imaginez vous un rostre de la taille d’un crayon qui pénètre votre main sur plusieurs centimètres entre l’index et le majeur … pas cool ! Damien devra partir se faire examiner sur Tahiti et
sera finalement absent quelques jours. Le temps d’emmener quelques bateaux sur Rangiroa. Damien n’étant plus là comme capitaine de Zouk, Laurent ira les aider pour cette navigation d’un peu moins de 24 heures, abandonnant Septavivre à son équipage. Cela donnera l’occasion à Hubert de prendre le rôle de capitaine par une nuit assez mouvementée. Avec l’aide de
tout l’équipage, ils auront démontré avec brio que le capitaine habituel n’est plus indispensable. Même constat sur Zouk où Laurent aura principalement servi de filet à Fabienne au cas où … même si Fabienne se débrouillait comme une vraie capitaine ! Elle a aussi mérité ses gallons !
Ensuite sur Rangiroa, ce sera les retrouvailles avec Talitha Koum que nous avions laissé juste avant notre traversée du Pacifique. Des moments de plongée mémorables à nouveau et pour couronner le tout, une plongée sunset où Hubert et Augustin approcheront, caresseront et nageront avec un dauphin le temps de prendre un selfie avec lui à p
lus de 30 mètres de profondeur … Que du bonheur. Vue de la terre, la passe semble être un grand terrain de jeux pour les dauphins qui s’amusent à faire des sauts, des saltos, des
vrilles au-dessus des vagues. Un très beau spectacle également pour les plus terriens d’entre nous.
L’hiver est là !
Nous sommes à Ua Pou, une ile magnifique avec une super boulangerie qui fait de délicieuses viennoiseries dont nous profitons chaque jour, et oui, croissants
, petits pains au chocolat, tortillons, … Un vrai délice chaque matin. Mais pour en profiter, il faut se lever tôt. Tout comme à Hiva Oa, les boulangeries ouvrent à 4 h du mat et à 6 h, hé bien, c’est
simple, il n’y a déjà plus rien du tout…
C’est à ce mouillage que nous montons au mât pour vérifier les connexions de l’anémomètre qui nous a fait défaut 2 ou 3 fois durant la traversée. Laurent redescend catastrophé, au moins deux torons du galhauban bâbord sont brisés et en général, quand ça commence, c’est le début de la fin avec pour issue : la chute du mât ! Les galhaubans sont les deux gros câbles qui tiennent le mât avec l’étai … si un de ces trois câbles lâche
… bardaf, c’est l’embardée. Soyons raisonnables. On ne peut plus naviguer dans ces conditions. Mais par chance, Gonzalo de Kazaio a une solution temporaire pour nous, et grâce à ses pièces et aux conseils d’Olivier de Zorba, Laurent renforce le point de sertissage du câble. C’est aussi à Ua Pou, que le moteur bâbord ne veut plus enclencher la marche arrière. Là aussi, Gonzalo et Nicolas nous viennent en aide, ils ont le même saildrive et connaissent cette panne, ils l’ont déjà eue. Il suffit de démonter la boite de vitesse …. et puis de tout
remonter….Gonzalo et Laurent passeront une bonne demi journée la tête dans le moteur ou presque. C’est bon, nous testons une petite traversée avec toutes nos réparations de fortune afin de rejoindre Nuku Hiva, l’ile
principale des Marquises et ça tient ! Bien que principale, ce n’est pas l’esplanade côté magasins. Il y a deux petites supérettes, une boulangerie, un magasin de bricolage, un petit marché aux légumes avec 5 étales, une papeterie, un magasin de vêtements et un centre d’artisanat.
Mais certainement pas de pièces de moteur, ni de galhaubans. Que faire?
Rejoindre Papeete au plus vite mais cela nous fait 6 jours de navigation, ou commander les pièces et les faire livrer à Nuku Hiva. Option finalement retenue.
Les câbles arriveront par avion quelques jours plus tard. Nous louons donc une voiture pour rejoindre l’aéroport et faire le tour de l’ile.
Nous sommes enchantés par les paysages rencontrés, tantôt la Bavière avec ses forêts et ses vaches, tantôt la Namibie ou l’Ethiopie
avec les chevaux sauvages, les bords de mer et puis les cascades du Vercors, les sites historiques avec des Tikis et de très jolis villages ou
le temps semble s’être arrêté. De retour au bateau, Laurent aidé de Georges et de Nicolas changera le câble défectueux. Nous pourrons à nouveau sortir toute la toile !… Maintenant c’est au tour de notre annexe. A la fin d’un bbq sur la
plage, les ainés ramènent tous les plus jeunes à bord. L’annexe qui ressemblait à un boat people chargé d’enfants, arrive péniblement au catamaran car un de ses boudins a explosé en cours de route. Panique sur la plage où les parents reçoivent des messages par VHF … problème … voie d’eau … annexe … explosé … un vrai scénario catastrophe ! Les papas partent avec une autre annexe à leur rencontre sans avoir eu beaucoup d’infos si ce n’est qu’il fallait se grouiller …
Mais bon, les enfants avaient contrôlé la situation et bien que la flotaison n’était plus tout à fait assurée, l’annexe était arrivée à bon port et déjà remontée sur les bossoirs. Ils avaient bien géré !
Nous patientons encore quelques jours sur cette ile car le bateau qui livre l’essence et le gaz arrive bientôt. Cela fait 6 semaines que nous sommes aux Marquises et toujours pas de gaz. Ils font grève à Tahiti et ne livrent pas les autres iles de la Polynésie. En attendant le bateau, nous partons pour Daniels baie et sa célèbre cascade de plus de 300 m de haut. Très beau mouillage dans une baie presque fermée. c’est donc le lendemain de l’arrivée du bateau que nous retournons à Taipivai. Pas de chance, il n’y a déjà plus de gaz et pour l’essence, c’est le rationnement. Ils ne donnent que 10 litres par personne ou famille. Laurent nous enverra tous à tour de rôle, nous faisant passer pour d’autres familles, Hubert dira : « Non, non, Je suis sur un autre bateau mais on est venu ensemble, je suis très copain avec son fils »en parlant de Béné. Bel exploit, nous obtiendrons finalement 50 l d’essence. Bon maintenant, il est temps de partir pour les Tuamotus. Ici, nous sommes presque en Belgique, il pleut tous les 2 jours, le temps est gris, l’hiver s’installe.
Les atolls et les lagons aux eaux transparentes nous appellent. A nouveau rassuré sur l’état de notre beau bateau, nous levons les voiles pour 4 jours de navigation. 2 jours avec vent et puis 2 jours de pétole. Bon temps pour faire un bon barbecue au plein milieu de l’eau et enfin choisir sur quelle ile atterrir parmi le chapelet des 77 atolls qui constituent les Tuamotus.
Les atolls sont des anneaux coralliens à fleur d’eau dans lesquels on entre par des passes. Etant donné qu’il y a des marées, il y a de forts courants rentrant ou sortant dans les passes. C’est donc à des heures bien précises d’étal qu’on peut se présenter devant la passe afin de rentrer dans le beau lagon.
Premier atoll, Tahanea, un atoll inhabité. On mouille dans une eau transparente qui nous permet d’observer les dizaines de requins pointes noires nageant autour du bateau. Ici, c’est le paradis pour les plongeurs. Les passes étant la seule entrée dans les lagons pour les bateaux, c’est aussi l’unique lieu de passage de tous les poissons et des requins en particulier. La plongée commence à l’extérieur de la passe et le but est de se laisser porter par le courant entrant jusque dans le lagon en
traversant le mur de requin. Sensations et plaisirs garantis. Pour les moins téméraires, des zones surnommées piscine
ou aquarium permettent en snorkeling d’observer quelques requins, napoléons, perroquets et autres variétés de poissons dans 1 à 2 m d’eau transparente.
Question ravitaillement, c’est assez folklorique. Le bateau passe tous les 15 jours en moyenne. Mais le jour où il arrive, c’est la fête, tout le village se rassemble sur la place de l’église et attend sa
livraison. Pour les bateaux, nous pouvons commander nos fruits et légumes au capitaine « Jean-Philippe »
pour les intimes, et une heure après notre colis est livré sur le ponton. Tout cela à un cout évidemment, 6 € le kilo de tomates, 5 € le kilo de pommes et 12 € le kilo de citrons verts que nous recevions gratuitement aux Marquises.
C’est ici que nous trouverons finalement du gaz et que nous remplirons nos bouteilles à l’africaine sur notre bateau !
Ici, c’est l’hiver, les panneaux solaires n’arrivent plus à charger nos batteries car le soleil reste trop bas et les journées sont trop courtes. La nuit, nous mettons un drap et de temps en temps, nous enfilons même un petit pull. On va tout de
même pas se plaindre, on profite de notre dernier mois au paradis !
P.S. La disparition de Laurent Bourgnon, que nous ne connaissions pas, était dans toutes les bouches par ici. Plusieurs de nos amis le connaissait et ont participé aux recherches. Il a disparu semble il lors d’une plongée profonde en solitaire.